Prendre soin de sa santé mentale et de celle de son enfant

Un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté.

(OMS)

La santé mentale se constitue à travers de nombreux facteurs. La sensibilité émotionnelle, les relations sociales, la philosophie de vie, la situation professionnelle, la réalité économique, les aléas du quotidien …

voici quelques-unes des causes qui peuvent impacter notre santé mentale. Mais dans la vie de tous les jours, il n’est pas si évident de se préoccuper de son bien-être. Nos sens sont sans cesse soumis à des informations venues de toutes parts. Nos plannings sont souvent engagés dans des impératifs professionnels et/ou familiaux. Le simple fait de maintenir une organisation stable pour assumer nos responsabilités journalières nous demande le déploiement d’une énergie non négligeable. Un investissement aussi louable que nécessaire, mais coûteux, si bien que prendre du temps pour soi peut parfois nous donner l’impression culpabilisante « de ne rien faire ». Dans ces conditions, prendre en considération notre santé mentale en pleine conscience ne figure pas toujours dans nos priorités.

Mais qu’en est-il pour nos enfants ?

S’ils ne sont évidemment pas confrontés aux mêmes obligations que nous, il sont tout autant soumis à nos cadences, à nos pressions et au flux de stimulations extérieures toujours plus encombrant. On dit souvent que « les enfants sont comme des éponges » quand il s’agit de parler des apprentissages. C’est aussi vrai, si ce n’est plus, en ce qui concerne le domaine émotionnel. Même inconsciemment, ils sont en capacité de ressentir ‘‘l’atmosphère’’ de leur environnement sans pour autant être en mesure de pouvoir comprendre ou gérer la diversité de leurs émotions.

« Prendre soin de la santé mentale de son enfant,
c’est d’abord prendre soin de la sienne »

Alors, que faire pour prendre soin de sa santé mentale ?

Bien manger…

Alors certes, une alimentation équilibrée est un pendant au maintien et au bon fonctionnement de notre corps. Une bonne nutrition, c’est déjà une première étape pour se prémunir contre l’apparition d’éventuelles carences et/ou maladies au cours de l’existence. C’est également un carburant essentiel pour la mécanique complexe de notre cerveau, un stimulant pour l’activité cérébrale. De fait, ce que nous mangeons à un impact sur comment nous nous sentons. Un exemple parmi tant d’autres: il est démontré qu’une consommation excessive de sucre peut provoquer des irritations ou des pertes de concentration, notamment chez les plus jeunes.

Vous connaissez certainement cette citation « Dis moi ce que tu manges, je te dirais ce que tu es ». Le lien entre ce que nous mangeons et notre état émotionnel est étroitement lié. Il n’est pas rare à notre époque, de constater de nombreuses problématiques chez des personnes cherchant à combler des manques de nature affective sur ce qu’elles consomment. Bien se nourrir nécessite donc une certaine discipline vis-à-vis de soi-même, sans sombrer dans une privation abusive (ce qui pourrait s’avérer être contre productif) et surtout, en conservant le plaisir simple de manger.

Apprendre à bien manger, c’est aussi éduquer nos enfants avec l’idée de leur garantir un développement qui répond à leurs besoins, mais aussi les initier au sens formidable du goût en leur permettant d’apprécier ce qu’ils mangent, sans excès ni frustrations.

Bien bouger…

Sans s’attarder sur les bénéfices physiques qu’elle engrange, la pratique d’une activité sportive est une excellente régulatrice d’humeur, puisque celle-ci favorise la production de sérotonine et d’endorphine, deux « hormones du bonheur » ayant des effets antidépresseurs et provoquant la sensation de bien-être. C’est aussi un bon moyen d’élever ses capacités à « endurer » le quotidien tout en restant actif, en plus de renforcer un niveau de satisfaction vis-à-vis de soi-même et donc, de l’estime de soi. Ce qui est toujours bon à prendre.

De même, l’activité physique est salutaire pour un enfant, ne serait-ce que pour éveiller la conscience de son propre corps, dans un espace ou il peut dépenser pleinement son énergie. Cela contribue à son épanouissement et à son bien-être.

Bien dormir!

Une bonne hygiène du sommeil est essentielle pour disposer des réserves requises afin de garantir le bon fonctionnement de notre corps durant la journée. Bien dormir permet de récupérer plus efficacement, consolide la condition physique, la motivation pour entreprendre et pourquoi pas, pratiquer une activité physique (Ce qui, comme dans un cercle vertueux, conditionnera de meilleures nuits de sommeil !). Cela permet aussi au cerveau d’entretenir l’ensemble de ses capacités cognitives. Des dispositions utiles pour faire face aux rythmes effrénés de nos défis quotidiens et pour se prémunir de l’accumulation du stress tout en gardant « la tête froide ». Le sommeil constitue donc une défense contre le surmenage, les troubles de l’humeur, et cela a une influence sur notre capacité à prendre des décisions rationnelles dans notre quotidien. Comme on dit, « la nuit porte conseil », n’est ce pas ? 😉

Cela est bien sur indispensable pour un enfant en terme de développement physiologique. Il aura meilleures conditions pour pouvoir réguler ses émotions, développer son attention et pour optimiser ses apprentissages. Il sera plus enclin à faire face à la frustration, à se concentrer sur une tâche et plus simplement,
à se sentir bien.

Voici donc de quoi s’appuyer pour se lever du bon pied le matin ! Ces éléments fondamentaux pour notre bien-être physique sont également des contributeurs actifs dans la prévention de notre santé mentale.

Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin !

Pour enrichir le sujet du jour, j’ai mené ma propre « enquête » en sondant plusieurs personnes de mon entourage. Que signifie pour eux « être en bonne santé mentale » ?

Voici quelques-unes de leurs réponses :

• Être aligné entre ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait
• Avoir une certaine liberté de faire et de s’exprimer en harmonie avec soi-même, sans « barrières externes »
• Être capable de reconnaître, accepter et de gérer ses émotions
• Faire face aux exigences de la vie quotidienne
• Être indépendant
• Être cohérent entre ce que l’on veut et ce que l’on fait
• Être motivé
• S’instruire et comprendre
• Être capable d’être lucide avec soi-même
• Le confort
• Se sentir bien avec soi-même
• Comprendre son entourage
• Le caractère et l’expérience, nos bagages personnels
• Prendre du plaisir des choses simples de la vie (regarder un lever de soleil, le plaisir d’un café, etc.)

Et un enfant, qu’en pense t’il ? A nouveau, quelques indications provenant de mon investigation :

• Ne pas être malade
• Ce qui concerne l’esprit et le cerveau..
• Se sentir bien
• Les câlins
• Jouer
• La nourriture et les boissons
• L’activité sportive
• La famille, maman, papa..
• Les loisirs
• Le temps libre
• Les promenades

Il est intéressant de contraster l’interprétation générale entre les deux parties ci-dessus :

Globalement, les adultes considèrent que le fait d’être capable d’assumer leurs responsabilités ou d’être indépendant dans leurs prises de décisions comme étant des conditions adéquates à l’état d’une bonne santé mentale.

Les enfants semblent eux avoir un chemin bien plus linéaire, puisque les notions de plaisir et de divertissement ressortent à l’évidence dans leurs propos.

Peut-être y a t’il un lien à faire pour nous, adultes, avec l’enfant que nous avons tous été pour justement, ne pas perdre de vue ce que nous considérions comme précieux à notre bien-être.

Pour clôturer le sujet, voici quelques indications pour prendre soin de notre PSYCHÉ avec celle de nos enfants:

• Alimentes tes propres besoins pour pouvoir mieux répondre à ceux de ton enfant
• Cultives une communication saine avec lui
• Parlez des émotions, des ressentis
• Écoutes et observes ton enfant
• Apprends à ralentir, à lâcher prise
• Faites-vous plaisir
• Veilles à l’utilisation des écrans/technologies
• Profites du moment présent- la pleine conscience (ton enfant est un bon exemple de comment apprécier l’instant présent :-))
• Privilégie des relations sociales favorable à toi et ta famille
• Veilles à être bienveillante envers toi-même
• Encourage-le à se cultiver/ maintenir des relations amicales de ton enfant
• Éloigne- toi des choses qui ne font du bien, ni à toi, ni à ton enfant (veille à discerner ce qui est toxique)
• Stimules ton enfant à faire des activités extérieures (physiques)
• Éveilles ta créativité (à nouveau, regarde des maîtres -les enfants)
• Demandes de l’aide dans les moments difficiles, dans les situations qui te dépassent

Évidemment, toutes ces suggestions poursuivent un « idéal » souvent contrariées par la réalité et les contraintes du quotidien. Il est toujours plus aisé de développer des arguments que de les appliquer. Mais penser à comment entretenir notre bien-être, c’est aussi agir indirectement pour celui de nos proches.

Il y a un mot qui revient dans mon esprit … Équilibre.

C’est dans le maintien de notre équilibre psychique que nous pouvons estimer ce qui est le mieux pour nous et notre entourage, familial et social. En gardant en tête que nos besoins d’aujourd’hui ne seront pas nécessairement ceux de demain.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Au plaisir de vous lire dans les commentaires 🙂

Bonne journée,
Ewelina