Tout d’abord, il est essentiel de comprendre que le jeu occupe une place centrale dans le développement de l’enfant. Il lui permet de construire les compétences qui lui serviront tout au long de sa vie.


Jouer est une action naturelle et universelle


Présente chez tous les enfants – et même chez les mammifères en général. Chacun joue à sa manière, sans qu’il soit nécessaire de lui apprendre comment, avec quoi, ou avec qui. L’enfant observe son environnement, expérimente les objets, les mouvements, et reproduit ce qu’il voit, en l’adaptant à sa façon.

Au fil du temps, les jeux deviennent plus variés : ils laissent place à la créativité, à l’expression artistique, et deviennent plus complexes.


Le jeu, un langage qui évolue avec l’âge


L’enfant explore librement, sans chercher un résultat final, alors que l’adulte, souvent, cherche une technique, une maîtrise, un « beau rendu ». Tandis que l’enfant investit tout son être dans le moment présent, l’adulte canalise souvent son énergie pour atteindre un but précis, parfois pour répondre aux attentes de son entourage.


Du jeu solitaire au jeu coopératif


Même les tout-petits ont besoin de moments de jeu calmes et solitaires. Au départ, l’enfant joue seul, puis en parallèle des autres (jeu côte à côte), avant de véritablement jouer avec les autres. Le jeu devient alors collaboratif, chacun ayant un rôle dans une action commune.


Les grandes étapes du jeu chez l’enfant

  • Le jeu sensoriel (jusqu’à 12 mois)
    L’enfant découvre le monde par ses sens : il porte les objets à la bouche, découvre son corps dans le miroir, manipule, transvase. Même si cela ne plaît pas toujours aux parents 😉, ces explorations sont essentielles.
  • Le jeu fonctionnel (à partir de 10/12 mois)
    Il commence à comprendre l’usage des objets : il fait rouler une voiture, tourne les pages d’un livre, fait voler un avion. Les jeux restent simples mais concrets.
  • Le jeu symbolique ou d’imitation (vers 18 mois et au-delà)
    L’enfant entre dans le « faire semblant » : il joue à la dînette, répare avec des outils, soigne ses peluches. Il a d’abord besoin d’objets concrets (ex : faux téléphone), mais développe peu à peu sa capacité à détourner les objets et à laisser place à l’imaginaire (ex : un bâton devient une épée). Ce type de jeu lui permet de rejouer les scènes de la vie quotidienne et de s’approprier les règles et les normes sociales, exemples : « les méchants vont en prison »ou « il ne faut pas parler la bouche pleine ».

Du jeu solitaire au jeu coopératif

Même les tout-petits ont besoin de moments de jeu calmes et solitaires. Au départ, l’enfant joue seul, puis en parallèle des autres (jeu côte à côte), avant de véritablement jouer avec les autres. Le jeu devient alors collaboratif, chacun ayant un rôle dans une action commune.


L’enfant évolue d’un type de jeu à un autre, mais ces formes peuvent coexister à différents moments de son développement.

Les fonctions du jeu

Le jeu contribue au développement global de l’enfant sur plusieurs plans :

  • Physique : motricité globale et fine
  • Cognitif : par exemple : mémoire, attention, résolution de problèmes
  • Social : rôles, règles, coopération
  • Émotionnel : expression et régulation des émotions

Mais au-delà de tout cela, le jeu est surtout une occasion précieuse de créer une relation vivante et sincère entre le parent et l’enfant. Il renforce le lien d’attachement et contribue à la construction d’un cadre affectif sécurisant.

Le jeu, ce n’est pas l’objet mais ce qu’on en fait

Ce n’est pas le jouet en soi qui fait la richesse du jeu, mais l’idée créative et le contexte dans lequel l’enfant l’utilise.

Le cerveau de l’enfant se nourrit des stimulations issues des activités et des interactions ludiques. Inutile d’avoir « des tonnes » de jouets : mieux vaut en avoir quelques-uns, bien choisis, et laisser l’enfant explorer divers lieux, activités et personnes.

Trop de stimulations peuvent aussi provoquer une surcharge et de l’agitation, surtout chez les plus petits. L’équilibre est essentiel.

Comment choisir un jeu ou un jouet ?

Avec l’immensité de choix en magasin, le doute s’installe. Je vous partage quelques repères afin de bien choisir un jouet ou un jeu :

  • Ciblez les besoins de votre enfant, pas les vôtres 😉
  • Jeu volontaire : il doit donner envie de jouer
  • Jeu libre : pas de règles imposées, ni de bonne façon de faire
  • Jeu agréable : sans tension ni frustration
  • Jeu en mouvement : pour répondre à leur besoin d’agir
  • Jeu en lien avec ses préférences personnelles
  • Jeu adapté à son âge
  • Jeu adapté aux compétences de votre enfant
  • Jeu qui nourrit sa curiosité
  • Jeu qui peut se terminer sereinement

Favorisez la créativité : la nature et l’environnement regorgent de trésors ! Un carton, une boîte, une casserole, une feuille, un coussin, un bâton

💡 Astuce pour éviter la surcharge de jouets :

  • Faites tourner les jouets disponibles à la maison pour créer un effet de nouveauté.
  • Organisez un échange avec d’autres familles !
  • Et surtout… laissez votre enfant inventer ses propres usages. Un jouet peut avoir bien plus d’une seule fonction, et c’est tant mieux !

À vous de jouer avec votre enfant !

Le jeu est un formidable outil de lien, d’observation et de plaisir partagé. N’oubliez pas : ce sont les idées, les émotions et la présence qui comptent, bien plus que l’objet lui-même.

Belle lecture et… bons jeux !

Ewelina
Psychologue

Je m'appelle Ewelina Sosin et je suis psychologue. A travers mes articles, j'aimerai partager avec vous ma passion pour la psychologie et la créativité, et à quel point elle peut être une source d'inspiration au quotidien.

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